OU


Problème de stérilité

 Thèmes.  Lien vers cette page.

La stérilité (infertilité) est l’incapacité de concevoir naturellement, de porter ou d’accoucher un enfant sain. Il y a plusieurs raisons pour un couple de ne pas être capable de concevoir ou de devoir requérir pour ce faire un soutien médical.

Causes directes de l’infertilité

Chez la femme

Dans les années 2000 environ 13 % de femmes souffrent d’infertilité aux États-Unis selon les statistiques. Le premier problème étant lié à l’ovaire et à l’ovulation, on observe aussi un mauvais captage des ovules par les pavillons ovariens lors de l’ovulation, une réaction corticale (réaménagements dans l’ovule lors de la fécondation) anormale, un arrêt des divisions de l’embryon, etc.

Chez la femme, la stérilité peut être liée à :

  • l’incapacité de produire un ovule sain (pas d’ovulation, problèmes de l’hypophyse, manque de progestérone, pas de maturation des follicules) ;
  • une mauvaise conformation des trompes de Fallope ;
  • une absence ou mauvaise qualité de la glaire cervicale ;
  • l’incapacité de mener à terme une grossesse due à des problèmes hormonaux ou de conformation de l’utérus.

Facteurs endocrinologiques
– diabète,
– troubles thyroïdiens,
– troubles de la surrénale,

Facteurs hypothalamo-hypophysaires : syndrome de Kallmann, dysfonctionnement de l’hypothalamus, hyperprolactinémie, hypophysie

Facteurs ovariens
– syndrome de Stein-Leventhal (SOPK)
– anovulation
– réserve ovarienne diminuée
– dysfonctionnement lutéal
– ménopause précoce
– dysgénésie gonadale (syndrome de Turner)
– tumeur ovarienne

Facteurs tubaux/péritonéaux
– endométriose
– adhésions
– infection, due notamment à Chlamydia trachomatis
– occlusion tubaire

Facteurs utérins
– endométriose
– malformation utérine
– fibrome utérin
– syndrome d’Asherman

Facteurs cervicaux
– sténose cervicale
– anticorps dirigé contre les spermatozoïdes

Facteurs vaginaux
– vaginisme
– obstruction vaginale
– prise de Distilbène (diéthylstilbestrol) par la mère pendant la grossesse. Médicament prescrit aux femmes aux États-Unis jusqu’en 1971, en France jusqu’en 1977 et jusqu’en 1983 pour la Hongrie, le dernier pays au monde à l’utiliser.

Chez l’homme

Certaines causes de stérilité masculine peuvent être déterminées par l’analyse de l’éjaculat, qui contient le sperme. Cette analyse comprend la numération des spermatozoïdes et la mesure microscopique de leur mobilité :

  • faible production de spermatozoïdes, oligospermie, ou absence de spermatozoïdes, azoospermie, ou spermatozoïdes morts, nécrospermie ;
  • des spermatozoïdes mal formés, tératospermie, que ce soit au niveau de l’acrosome, de la tête ou du flagelle ;
  • un échantillon de sperme normal quant à la numération mais à faible mobilité, ou asthénospermie.

Ces anomalies peuvent être cumulatives, oligoasthénotératospermie ou OATS ;
Anomalies des spermatozoïdes : des spermatozoïdes anormaux (sans flagelle, sans tête ou acrosome, immobiles, insensibles au chimiotactisme) ;
Anomalies testiculaires :
– les testicules ne produisent pas correctement les spermatozoïdes, en raison de causes toxiques,
malformations testiculaires (ectopie principalement),
– varicocèle,
Causes endocriniennes
Anomalies génétiques :
– translocations équilibrées,
– syndrome de Klinefelter

Des difficultés pour le spermatozoïde à se fixer ou à pénétrer dans l’ovule au moment de la fécondation (mauvaise réaction acrosomiale) semblent un phénomène de plus en plus fréquent.

On suspecte de nombreux polluants et produits chimiques présent dans l’environnement d’être des perturbateurs endocriniens.

Stérilité chez le couple humain

Le corps médical considère généralement un couple comme stérile quand après 2 ans de rapports sexuels réguliers ce couple n’a pas d’enfant.

Dans le monde, un couple sur sept est touché par la stérilité. Dans 30 à 50 % des cas le problème vient de l’infertilité masculine seulement, dans 30 % des cas le problème vient de la femme seulement, dans 30 % des cas le problème vient des deux personnes, et dans 10 % des cas, il n’y a pas de problème physique qui empêcherait la fécondation.

Certains couples n’arrivent pas à la pénétration, pour des problèmes psychologiques : vaginisme chez la femme, impossibilité psychologique chez l’homme.

Selon l’Insee, les couples stériles divorcent plus que les couples avec enfants.

Origines plus rares des infertilités

Elles sont génétiques, congénitales, fonctionnelles (absence de spermatogenèse par port de pantalons jeans, par exemple) ou bien accidentelle (détérioration de l’appareil génital à la suite d’un grave traumatisme), voire psychosomatiques ou encore lié à des polluants environnementaux reprotoxiques ou se comportant comme des leurres hormonaux pour l’organisme.

Divers gènes contrôlant la fécondité des femmes sont répertoriés, notamment par une étude récente, qui a listé 348 gènes impliqués dans la fécondité chez la souris femelle, jugée par ces auteurs assez proche des autres mammifères pour être un modèle concernant les fonctions ovariennes. On commence à chercher à comprendre leur fonctionnement, et à les étudier de manière à pouvoir produire des tests de susceptibilité génétique à l’infertilité, et à produire de meilleurs traitements à l’avenir.

Certains problèmes peuvent être liés à l’environnement notamment à cause de pesticides utilisés dans l’agriculture mais aussi dans des produits d’usage quotidien : vernis, etc. Depuis peu, les scientifiques s’interrogent sur les dangers du téléphone portable et des ondes qu’il émet. Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Stérilité humaine de Wikipédia en français (auteurs)