» Qu’il est difficile d’aimer « , chante Gilles Vigneault. En effet, rien de plus difficile que l’amour, rien de plus complexe que la vie à deux. Les relations parents-enfants conditionnent directement nos choix affectifs et viennent se répéter sur le terrain amoureux. Ainsi, le silence d’un père peut produire » une femme qui aime trop » ou l’excès de sollicitude maternelle fabriquer des hommes qui ont peur d’aimer. Lorsque ces deux-là se rencontrent, c’est le couple impossible, l’impasse.
Alors, n’y a-t-il pas d’amour heureux? Si, répond Guy Corneau, mais à condition d’accepter que les conflits soient autant d’occasions de prendre conscience de nos blessures et d’en guérir. Tel est l’enjeu de l’amour : pour parvenir à » être unis en continuant d’être deux individus à part entière, être deux sans cesser d’être unis « , chaque être doit d’abord construire sa propre individualité sur des bases solides. L’amour est une alchimie complexe qui ne peut » prendre » que lorsque chacun a conquis une véritable intimité avec soi-même.